Si vous êtes maman, vous avez sûrement entendu parler de la pensée Montessori.

Il faut dire que ce mode d’éducation fait parler de lui depuis de nombreux mois et semble sortir du cadre purement pédagogique.

On retrouve maintenant des jeux, livres et guides pratiques dans nos boutiques habituelles et j’avoue qu’en tant que jeune maman je me pose des tonnes de questions sur ce courant.

Vous remarquerez que j’emploie deux formules distinctes pour en parler « mode d’éducation » et « courant »… en vrai, je ne sais pas trop dans quelle case mettre la pensée Montessori…

Je m’excuse déjà auprès de celles qui maîtrisent totalement le sujet, je vais l’aborder dans les très grandes lignes et, surtout, avec mon regard et le peu de connaissances que j’ai…

 

montessori

 

 

Pour en savoir plus sur la pensée Montessori

 

Lors de la présentation presse Oxybul, j’ai pu rencontrer l’équipe dédiée à la création de leur collection et je suis repartie avec plusieurs axes de réflexion.

Mais l’idée générale est que la pensée Montessori prend en compte les besoins de l’enfant pour l’éveiller et le faire gagner en autonomie.

Il ne s’agit pas de lui dicter une façon de grandir, mais plutôt de s’adapter à ses aptitudes pour en faire des forces.

Et cela commence dès le plus jeune âge en ne plaçant aucune barrière (physique comme morale) à son développement.

On parle d’éducation bienveillante, où les rapports de force entre parents et enfants sont absents.

 

Vu de l’extérieur, j’avais un peu le sentiment de parler d’une secte, avec ses adeptes, ses règles de vie…

Je me suis donc plongée dans le bouquin Vivre la pensée Montessori à la maison de Emmanuelle Opezzo (éditions Marabout).

L’objectif n’était pas forcément de révolutionner ma façon d’élever Marcel, mais plutôt de comprendre cette pensée, de prendre les idées qui me paraissaient pertinentes.

Et comme je ne suis pas du genre à suivre un manuel de trop prêt, je pense que, dans les rapports humains, il faut aussi faire avec les caractères de chacun (enfant comme parent).

 

balthazarJe n’ai pas résisté à quelques petits achats chez Oxybul… 
Cette collection de Balthazar aux éditions Hatier Jeunesse est sublime.
Un personnage craquant, des illustrations de toute beauté et une véritable pédagogie.

 

 

Ce qui me plaît moyen

 

Dans la pensée Montessori, il y a une idée centrale dont je ne suis vraiment pas adepte.

Il s’agit de devoir agencer son intérieur à l’arrivée d’un enfant.

Je comprends totalement le fait qu’un enfant doit bouger, toucher et se déplacer pour découvrir le monde, apprendre de ce qui l’entoure et grandir.

En revanche, je suis moins fan du « il doit pouvoir accéder à tout, c’est à vous d’adapter son environnement ».

En gros, on range tout ce qui est fragile, tout ce qui pourrait le gêner dans ses déplacements ou ce qui pourrait être dangereux. Parce que l’enfant doit pouvoir toucher à tout.

On oublie donc les lits à barreaux et on le couche à même le sol (sur un matelas évidemment, c’est pas Koh Lanta non plus !!), on bannit le parc et on freine sur le transat.

 

Et même plus loin : toutes les choses du quotidien et destinées à son enfant doivent être à portée de main.

Ses vêtements pour qu’il puisse les choisir, ses affaires de toilette, ses couverts et la vaisselle pour les repas…

Tout pour lui permettre d’être autonome rapidement.

 

Dans l’absolu, ok, je comprends l’idée.

Mais dans mon esprit, je suis plutôt pour l’apprentissage des limites.

Je n’ai rien chamboulé de mon intérieur et j’expliquais à bébé ce qu’il pouvait faire ou non.

Il y a toujours la curiosité d’aller toucher et manipuler les petites choses qui l’entourent, mais je l’accompagnais en lui montrant pourquoi ce vase n’était pas un jouet, à quoi il sert et je lui proposais une autre curiosité à découvrir.

Pour le moment, nous n’avons pas d’accident à signaler.

Marcel est un petit garçon très mignon j’avoue.

 

Quant au quotidien, je suis bien entendu pour l’autonomie, mais n’est-ce pas une façon de grandir trop vite aussi ?

Mettre un marche-pied pour donner accès à tout à Marcel dans la cuisine par exemple ? Ca me fait flipper…

 

Depuis ces premières heures, je parle énormément à mon loulou.

Je lui raconte tout, le programme de la journée, qui on a vu, ce qu’on va faire, et surtout quels gestes je fais et pourquoi.

Quand ma gestuelle est nouvelle, il me demande de lui-même « tu fais quoi maman ? ».

Nous sommes déjà dans le descriptif, mais nous passons à la pratique petit à petit…

 

 

Ce qui me plaît vraiment

 

Mais il y a des idées qui m’ont vraiment parlé et qui m’ont ouvert les yeux sur le mode de fonctionnement de ce petit être qui grandit près de moi.

Par exemple, je suis totalement en phase avec le fait que chaque enfant a ses forces et son rythme.

Alors que l’école d’aujourd’hui a des attentes très précises au fil des classes (à tel âge, il faut savoir écrire son prénom, ou compter jusqu’à 10, ou reconnaître les couleurs par exemple…), je pense que chaque enfant a sa façon individuelle de grandir.

Ce n’est pas parce que sur le papier il doit pouvoir faire des additions en CP (je dis n’importe quoi, je ne connais pas le programme, c’est juste un exemple) qu’il est en retard s’il ne sait pas encore les faire.

Peut-être que c’est un littéraire qui connaît son alphabet par coeur, peut-être que c’est un fan de nature qui connaît les saisons et les planètes…

Alors que la société lui impose de savoir compter, il est peut-être en avance sur plein d’autres choses.

Je trouve que c’est particulièrement triste pour un enfant de ne pas pouvoir assouvir sa curiosité pour un thème qui le passionne.

Et c’est vraiment frustrant pour un parent d’avoir le sentiment que son enfant est en retard ou dans l’échec juste parce qu’il ne rentre pas « dans les cases ».

 

nature-et-decouvertes

Chez Nature & Découvertes, vous pouvez aussi retrouver une collection de jeux d’apprentissage inspirés par la pensée Montessori. Voici mes deux coups de coeur !
La Mallette des lettres mobiles à 39,95 euros mais j’attends que Marcel soit un peu plus grand.
La Boîte de couleurs à 22,95 euros que j’ai déjà achetée et avec laquelle Marcel fait plein de jolies combinaisons.

 

 

La recherche de la maternelle parfaite

 

A presqu’un an du grand jour, je suis déjà dans la recherche d’une maternelle pour la rentrée 2017 de Marcel.

Celle dont je dépends est à plusieurs kilomètres (les bonheurs de la vie à la campagne) et j’ai justement découvert une école Montessori juste à côté de chez mes parents.

Gros points positifs : il s’agit d’une école bilingue anglais (vu mon niveau minable, je serai incapable d’éveiller Loulou à cette langue) et surtout la présence d’un petit potager bio à disposition des enfants et qui sert également pour préparer les repas.

C’est donc pleine d’enthousiasme que j’ai demandé un devis.

 

Ma demande concerne l’inscription de Marcel en petite section de maternelle, pour 4 jours par semaine, avec les déjeuners, et 1 heure de garderie tous les soirs (de 16h30 à 17h30).

Tarif annoncé : 900 euros par mois.

 

Vous n’êtes pas tombées de votre chaise ?

Moi si !!!

 

Sur le moment, je me suis demandée comment il était possible de demander le prix d’un loyer (d’un bon loyer !!!) pour faire de la pâte à modeler.

Mais j’ai pris une profonde respiration, un peu de recul aussi, et j’ai écrit à la directrice de l’établissement en question.

 

Je lui ai fait part de mon incompréhension et ma surprise face à un tarif aussi élevé plutôt proche de et celui d’une école de commerce. Et je lui ai parlé d’une des premières raisons d’être de la pensée Montessori : l’ouverture aux autres, l’humanité, l’empathie.

Visiblement, seuls les parents de CSP+++++++ sont en mesure d’offrir ce type d’enseignement à leurs enfants.

Sans parler d’une quelconque gratuité puisque nous sommes dans un établissement privé, je trouve que c’est totalement exagéré et particulièrement triste de ne pas pouvoir offrir une mixité sociale.

 

La directrice a pris le temps de me répondre en me disant que les frais de fonctionnement étaient particulièrement élevés.

Un mail de 5 lignes avec plus d’une dizaine de fautes d’orthographe et de syntaxe.

Ça a fini de m’achever…

Les fautes d’inattention passent, les erreurs de frappes aussi, mais un tel niveau de français pour une directrice d’école, chez moi ça ne passe pas.

Il va donc falloir chercher une autre école…

 

 

En conclusion

 

Evidemment, si on pensait qu’être parent était une chose aisée, la vie nous rappelle tous les jours que c’est une mission !!

Alors je suis super curieuse à l’idée de découvrir de nouvelles méthodes, de nouveaux conseils.

 

Dites-moi les poulettes mamans, vous en pensez quoi de la pensée Montessori ?

Pour celles qui ont leurs enfants dans ce type de structure, vous avez vu des évolutions, un changement chez vos loulous ?

Certaines ont-elles une expérience négative ?

Et sinon, à la maison, même pour celles qui ont leurs loulous dans une école classique, vous avez appliqué certains principes ?

 

J’ai hâte de vous lire !

C’est un sujet qui me passionne !