Cher Transavia,

Je n’utilise pas souvent ce support pour me plaindre, il est plutôt destiné aux coups de coeur.

Mais alors que je subis l’incompétence dont tu fais preuve depuis des semaines, j’espère alerter mes lectrices sur tes méthodes douteuses.

Je n’ai pas non plus pour habitude d’employer le tutoiement aisément, mais quand je vois avec quelle facilité tu me prends pour une conne, je pense qu’il est de rigueur.

 

Enfin quand je dis « je », je pense plutôt à la centaine de passagers qui est dans mon cas et qui reçoit encore et toujours les réponses automatiques, absurdes et sans fondement de ton service litiges.

 

 

Le jour où les ennuis ont commencé…

 

Nous sommes les passagers du vol TO3405 en partance de Porto vers Paris-Orly le 10 août dernier.

Ce vol était prévu à 13h30.

La veille nous avons été prévenu par sms que le vol était reporté à 19h30.

 

A 19h30, heure prévue de décollage, l’avion n’est toujours pas à Porto.

Aucune information ne nous est communiquée.

Tes équipes sont totalement absentes et le tableau d’affichage reste inchangé.

 

tableau-affichage

 

Finalement, une hôtesse nous affirme que le départ est prévu à 22h30 (et donc l’atterrissage dévié sur Roissy et non plus Orly).

 

L’avion arrive enfin mais le commandant ne veut plus repartir.

Il semble avoir fait son quota d’heures.

Quelle situation ridicule ! S’en est surréaliste !

N’avais-tu pas cette information au moment de son décollage ?!

 

Alors que les conditions de vol sont optimales puisque le vol Porto – Amsterdam décolle bien ainsi que ceux des autres compagnies dans notre aérogare, nous attendons toujours sans aucune information complémentaire.

 

Nous sommes informés de l’annulation du vol à 23h.

Tu nous as fait miroiter un décollage imminent pendant plus de 4h.

C’est inadmissible !

 

Je me retrouve donc en pleine nuit, bloquée à l’aéroport de Porto, seule avec un bébé de 2 ans, sans dîner ni couches.

 

dodo

 

Une hôtesse tente de prendre en charge les nombreuses demandes.

Des familles avec plusieurs enfants, des passagers qui ne parlent pas un mot de portugais… Seule face à 100 passagers perdus et sans information.

Tu n’as pas respecté le règlement concernant le droit des passagers à savoir apporter assistance et prise en charge de la restauration, des frais de taxi ou de l’hébergement du fait du retard et de l’annulation du vol.

Ta prise en charge globale a été proche de l’amateurisme.

 

Après avoir laborieusement récupéré les bagages, j’ai pris un taxi pour rejoindre mes parents à 120 km de là afin de faire dormir bébé.

Car aucune solution ne m’a été apportée par Transavia pour pouvoir dormir à proximité.

 

Les seules consignes que nous ayons reçues par l’hôtesse au sol étaient que nos frais de restauration, d’hôtellerie et de transport nous seraient remboursés en totalité.

 

Un vol a été affrété le lendemain, 11 août, à 11h50, numéro de vol différent : TO3401.

Mais encore une fois, rien ne s’est passé comme convenu.

 

Nous ne sommes partis qu’à 14h et aucun plateau repas n’a été prévu à bord alors qu’il s’agissait de l’heure de déjeuner et que le vol accumulait encore du retard.

 

Je ne comprends pas comment une entreprise dédiée au service peut accumuler autant de lacunes.

Quoi qu’il en soit, ce trajet a été une véritable épreuve, surtout avec un enfant en bas âge qu’il a fallu rassurer pendant cette journée interminable.

 

 

Mais le meilleur reste à venir…

 

Un des passagers a eu la bonne idée de récolter toutes les adresses email à notre arrivée à Paris.

Nous nous tenons informés de l’évolution de nos demandes.

Si ça ne concernait pas nos sous, la situation serait presque drôle !

 

La plupart d’entre nous avons reçu des réponses négatives à nos demandes d’indemnité.

Il semble que les conditions météorologiques ne permettaient pas de décoller.

Quelle poisse nous avons eu hein, parce que tous les avions de l’aérogare sont partis à temps, même le tien en direction d’Amsterdam.

Mais pour nous non…

C’est moi où tu nous prends pour des cons ?

 

Ensuite, nous apprenons que certains arrivent à obtenir les indemnités légales.

Pour rappel, le règlement CE numéro 261/2004 prévoit une indemnité de 250 euros par personne pour les vols de moins de 1500 km.

Certaines « têtes » semblent vous revenir, mais d’autres non.

Alors que nous étions tous dans le même avion.

Encore une fois… tu continues à nous prendre pour des cons, non ?

 

transavia

 

Et enfin, LA cerise sur le gâteau !

Certains passagers sont même confrontés au refus de remboursement des frais engagés…

A Porto, il nous a été recommandé de trouver un hôtel (puisque tu ne souhaitais pas trop te prendre la tête visiblement…), ou de prendre un taxi.

Et puis il a fallu que nous mangions un petit truc aussi.

Et bien, tes équipes refusent de rembourser ces frais déboursés, malgré le discours « rassurant » de la gentille hôtesse sur place.

C’est assez dingue d’accumuler les bourdes comme ça non ?

 

 

Transavia, le low-cost encore et toujours…

 

Quand on le voit à la télé, on a du mal à se dire que c’est possible…

Et puis quand on le vit, on y croit toujours pas.

 

Que des erreurs s’accumulent le jour J, c’est la faute à pas de chance.

(Même si je ne me remets toujours pas de l’histoire du pilote qui a fait trop d’heures…)

 

Mais que Transavia n’ait aucun suivi professionnalisé, ni aucune prise en charge des demandes dans leur ensemble…

Que nos mails restent sans réponse et que les arguments soient totalement infondés…

Que certains aient droit à une indemnité, d’autres même pas au remboursement des frais engendrés…

 

Une belle stratégie qui semble avoir pour objectif de gagner du temps et de décourager les demandes.

 

Ça coûte quoi de reconnaître ses erreurs, de se comporter en entreprise responsable et soucieuse de son image ?

 

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EDIT DU 18 OCTOBRE

 

Pour ceux qui voudraient connaître la suite des aventures 😉

J’ai eu 5 ou 6 réponses négatives suite à mes courriers (pas d’indemnisation, pas même le remboursement des frais engendrés).

Certains des passagers ont reçu des réponses positives.

Je ne comprends d’ailleurs pas que toutes les personnes sur le même vol n’aient pas les mêmes droits…

Bref…

Au bout de quelques semaines, et après avoir insisté encore et encore en citant le numéro de dossier des personnes indemnisées, j’ai enfin eu une réponse positive.

Et les fonds m’ont été remboursés très rapidement.

En revanche, certains passagers luttent encore.

Après l’excuse des intempéries (alors qu’un avion de la même compagnie et à destination de Paris a décollé 10 minutes avant qu’on nous annonce que nous allions passer la nuit sur place), l’autre excuse est « l’erreur de traitement ».

Transavia a l’aplomb de dire que la toute première indemnisation accordée était une erreur.

Enfin bref, la gestion de crise est totalement absurde.